Le Gabon Bleu
Les eaux gabonaises abritent une biodiversité marine incroyable. Des espèces végétales et animales exceptionnelles peuplent les fonds marins depuis des milliers d’années. Des algues, des coraux, des pieuvres, des raies ou encore des mammifères marins peuplent ainsi l’estuaire et l’océan atlantique au Gabon. A la fois pays de forêt et des mers, le Gabon a un territoire aquatique estimé à 210 000 km2, possède un réseau hydrographique de 10 000 km2 destinée à irriguer la forêt tropicale et les terres agricoles du pays. Aujourd’hui, le Gabon Bleu représente 42% du territoire gabonais.
Protéger une biodiversité marine en danger
Afin de sauvegarder son milieu marin, le Gabon est le premier pays du continent à avoir créer en 2017, 20 aires marines protégées qui comprennent 11 réserves aquatiques et 9 parcs marins. Ce réseau qui s’étend sur plus de 53 000km2 constitue la plus grande réserve d’Afrique et protège 26% des eaux territoriales gabonaises.
A travers la création de cet ensemble, le gouvernement gabonais a également mis en place un plan de gestion durable de la pêche pour lutter contre la pêche dite illicite, non déclarée et non règlementée (INN) et la surpêche dont les conséquences sont désastreuses aussi bien pour la vie aquatique que pour l’homme : « On estime qu’entre 11 et 26 millions de tonnes de poissons sont capturés chaque année dans le monde à travers la pêche INN. Les pays en développement sont particulièrement vulnérables à la pêche INN : jusqu’à 40% des poissons pris dans les eaux d’Afrique de l’ouest le sont par des opérateurs criminels »*.
A la différence d’autres pays du continent, le Gabon « est une figure de proue régionale en matière de gestion des espaces protégés et c’est un privilège de s’associer avec les autorités gabonaises sur le front de la défense de la vie marine d’Afrique. » comme l’explique le capitaine du navire M/Y Bob Barker Peter Hammarstedt de Sea Shepherd.
Le rôle des aires marines protégées (AMP)
Les AMP ont été mises en place afin de permettre aux océans de récupérer pour qu’ils continuent à absorber le dioxyde de carbone, pour que les stocks de poissons se régénèrent et que les côtes ne souffrent pas des conséquences du changement climatique.
Pour le biologiste, Callum Roberts*, les aires marines protégées contribuent à la restauration des populations de poissons et limitent les effets néfastes causés par le réchauffement climatique. En effet, on constate que des écosystèmes vastes et complètement intacts sont en meilleure santé et davantage préparés pour s’adapter à ce que le biologiste désigne comme le « cocktail meurtrier » : acidification des océans, tempêtes intenses, montée du niveau de la mer, modifications de la distribution des espèces et diminution du taux d’oxygène dans les profondeurs des océans. Il explique qu’une réduction de la concentration d’oxygène s’observe déjà dans les océans Pacifique et Atlantique, où les « déserts océaniques » pauvres en nutriments ont augmenté de 15 % entre 1998 et 2006.
De l’importance de l’Océan
L’océan est une vaste étendue d’eau salée qui recouvre 72% de la surface de la planète et qui est essentielle à l’humanité peu importe que l’on vive dans les zones urbaines ou rurales. Aujourd’hui plus que jamais, nous dépendons de l’Océan car celui-ci joue un « rôle dans l’équilibre social, économique et environnemental de tous les pays du monde. »
Bien que nous n’en ayons pas toujours conscience, l’Océan joue un rôle fondamental dans la régulation du climat mondial, il échange de la chaleur et des gaz avec l’atmosphère grâce aux courants et aux vents qui balaient la surface de la mer.
- L’Océan est une source vitale de protéines animales pour des milliards de personnes à travers le monde ;
- Plus de 50 % de la population mondiale vit sur les côtes ; ce chiffre s’élèvera à 75 % d’ici 2025.
- 90 % des marchandises du commerce international circulent par voie maritime ;
- L’Océan détient des quantités considérables de minéraux précieux et de ressources énergétiques, tels que pétrole, gaz, sel, métaux précieux… ;
- L’Océan fournit du travail à 140 millions de personnes dans les domaines de la pêche et de l’aquaculture, et encore plus d’emplois indirects dans les secteurs liés à la mer (commerce des produits de la mer, navigation, tourisme, exploitation minière offshore, activités militaire et scientifiques, loisirs nautiques…) ;
- L’Océan est d’une importance capitale dans la stratégie politique et militaire.
La rencontre entre l’estuaire et l’océan
Les principaux fleuves du Gabon sont l’Ogooué, la Nyanga et le Komo. On désigne par fleuves tout cours d’eau qui se jette dans la mer ou l’océan. La rencontre entre le fleuve et l’océan est appelée un estuaire. Dans la région de Libreville (capitale gabonaise), l’eau qui baigne la côte est celle de l’estuaire du Komo. Sa limite avec l’océan atlantique part de la pointe Pongara (à côté du village pointe Denis) jusqu’au cap Santa Clara.