50 ans de mobilisation au service de la cause écologique
Adoptée le 5 juin 1972, l’humanité célèbre ce lundi 5 juin, la cinquième journée mondiale de l’environnement (JME). Si la thématique de cette année fait la part belle à la recherche des solutions contre la pollution plastique, elle ne déroge cependant pas à une longue tradition de sensibilisation autour des enjeux de préservation de l’environnement à travers le monde.
5 juin 1972-5 juin 2023, cela fait 50 ans jour pour jour que la Journée mondiale de l’environnement (JME) a été instituée par l’Assemblée générale des Nations Unies comme faisant partie des célébrations mondiales officielles. Si la célébration de cette année met un accent particulier sur l’importance de la recherche des solutions face au fléau mondial de la pollution plastique, cette thématique suit le sillon tracé durant des décennies par les initiateurs de cette journée, à travers la mobilisation contre les grandes crises écologiques.
Cette année, alors que la Côte d’Ivoire sera le pays hôte de cette célébration, la JME rappelle à l’humanité l’urgente nécessité d’agir face au poids de la surconsommation sur l’équilibre des écosystèmes naturels. En cela, la problématique de la 50e édition rappelle, s’il en est besoin, combien le mal est profond. Au fil des années, malgré une mobilisation sans faille, l’impact de la surconsommation est devenu sans appel pour la planète. Plus de 400 millions de tonnes de plastique sont en effet produites chaque année dans le monde, la moitié est conçue pour être utilisée une seule fois et moins de 10 % seulement sont recyclés.
A travers le monde, on estime à ce jour que 19 à 23 millions de tonnes de plastique finissent dans les lacs, les fleuves et les océans. Ce qui constitue un véritable problème pour l’équilibre des écosystèmes, sachant l’effet que les microplastiques peuvent avoir sur les organismes vivants, la nourriture, l’eau et l’air. En effet, rappellent les Nations unies, le plastique à usage unique jeté ou brûlé nuit à la santé humaine et à la biodiversité et pollue tous les écosystèmes, du sommet des montagnes au fond des océans.
La Journée mondiale de l’environnement est une occasion donnée à l’humanité pour renforcer les facteurs de lutte contre ce type de fléau, notamment à travers l’information, la sensibilisation, l’éducation et l’action pour un changement de paradigme et de mentalité. Partant de cela, il apparaît nécessaire 50 ans après, que les gouvernements, les entreprises, des ONGs, des communautés et les autres parties prenantes intensifient et accélèrent les mesures de lutte contre les grandes crises écologiques. Dans ce sens, la journée s’illustre comme un véritable outil de promotion des progrès sur les dimensions environnementales axées sur Objectifs de Développement Durable (ODD).
Pays modèle en matière de préservation de l’environnement, cette journée connaît un écho favorable au Gabon avec d’année en année, une mobilisation accrue des pouvoirs publics, des ONGs, associations, entreprises et des tiers sur des causes telles que la perte de la biodiversité, le trafic d’espèces, la déforestation, la lutte contre la pollution (plastique), la sensibilisation et l’éducation à la cause écologique. Celle-ci s’est matérialisée par la mise en place des mesures et l’adoption des textes de lois encadrant notamment la gestion durable des forêts, la lutte contre le trafic des espèces fauniques et floristiques, ainsi que la lutte contre la pollution plastique.
Parmi ces textes on peut citer le décret n°00182/PR/MEFMEPCPAT du 12/07/2021 portant réorganisation de la Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature, le décret portant révision de la liste des projets obligatoirement soumis à une étude d’impact sur l’environnement pris par le ministère des Eaux et Forêts en octobre 2020, le projet de loi relatif à la lutte contre la pollution par les plastiques à usage unique en République gabonaise adopté en 2021 par le Gouvernement pour ne citer que ces textes.
La rédaction